Le triton crêté est le plus grand de nos tritons. La femelle, qui peut atteindre 18 cm, est plus grande que le mâle. Les deux sexes ont une coloration presque semblable en-dehors de la période de reproduction : de couleur sombre, noire ou brûnatres tachetée tandis que le ventre est orange vif avec des tâches sombres qui rappelle le dessous du sonneur à ventre jaune. Le mâle possède en plus des points blancs sur les flancs, tandis que la femelle a une ligne jaune qui se poursuit sous la queue. Lors de la période de reproduction, le mâle se pare d'une grande crête se prolongeant de la tête à l'extrémité de la queue (d'où le nom de l'espèce), d'une teinte bleue pâle sur la queue, et de points blancs sur la tête et sur les flancs.
Espèce européenne par excellence, le triton crêté est présent de la Grande-Bretagne à l'Oural, en passant par la Scandinavie. Appréciant les habitats tempérés, il est absent du Sud de l'Europe (péninsule ibérique, sud de la France, la majeure partie de l'Italie et des Balkans), où il est remplacé par d'autres espèces, comme le triton marbré. Comme tous les amphibiens, il a besoin d'un milieu humide. Le triton passe plusieurs mois chaque année dans l'eau, surtout lors de la reproduction, et fréquente alors les mares, les fossés, les mares-abreuvoirs destinées aux animaux d'élevage, les ornières. Il apprécie particulièrement les zones ensoleillées et riches en végétation, et recherche également les mares temporaires, où les poissons ne peuvent s'implanter. Lorsqu'il n'est pas aquatique, on le trouve dans les zones de plaine agricole, les prairies, les haies et les forêts, même s'il est moins forestier que d'autres tritons. Son milieu optimal semble être le bocage où se situent des mares, où il trouve des abris aussi bien pour son existence terrestre qu'aquatique. Il s'abrite alors dans les haies, sous des pierres, dans des galeries de campagnols, dans des souches et racines... où il passe également l'hiver.
Le triton n'est pas menacé à l'échelle mondiale, mais il est plus vulnérable en France, car ses milieux de prédilection disparaissent (bocages, prairies permanentes et mares sont tous des milieux en diminution).
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