L'effraie des clochers est notre chouette la plus aisée à identifier. Son plumage, blanc, excepté sur le dos et les ailes où le brun domine, suffiraient presque seuls à la reconnaitre, mais quand en plus l'animal possède un disque facial blanc très caractéristique, aucun doute n'est permis. Le fantôme de nos campagnes est un oiseau particulièrement bien connu. Les jeunes sont d'abord couverts d'un duvet blanc (sauf la tête, dont le masque ressort alors beaucoup), avant de se couvrir du plumage de l'adulte, seulement un peu plus tacheté.
Sans conteste la chouette la plus proche de l'homme, l'effraie, comme l'indique son nom, aime nicher dans des bâtiments humains, notamment les clochers des églises, du moins en Europe. A défaut, elle peut également s'installer dans des arbres creux ou des cavités naturelles. Son lieu de nidification et son gite diurne doivent être calmes, loin de tout dérangement (autre que les cloches d'église). La nuit, elle a besoin, pour chasser, d'un milieu ouvert ou semi-ouvert : prairies, champs, marais, savane, jardins et vergers, bocage, bords de route, steppes, landes... En revanche, elle ne fréquente pas la forêt. Pour peu que ces conditions (milieu favorable et sites de nidification présents) soient réunies, on peut trouver l'effraie des clochers sur tous les continents, sauf l'Antarctique : elle est présente aussi bien en Amérique du Nord qu'en Amérique du Sud, en Afrique (Sahara excepté) en Europe (régions plus septentrionales et quelques îles exceptées), en Inde, en Asie du Sud-Est, et jusqu'en Australie.
A noter que son nom, "effraie", vient d'une déformation du nom "orfraie" qui désigne un rapace, et du verbe "effrayer", le cri très singulier de cette chouette étant pariculièrement effrayant, surtout lorsqu'on ignore ce qui le produit.
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