Le hareng de l'Atlantique

Fiche d'identité

Classifiation : 

Classe : Actinopterygii

Ordre : Clupéiformes

Famille : Clupeidae

Genre : Clupea

Nom scientifique : Clupea harengus

Taille : 26 cm en moyenne, jusqu'à plus de 35 cm

Poids : Environ 1kg

Statut de conservation : Préoccupation Mineure 

Description et répartition

 

Si je vous demandais de vous représenter un poisson, sans autre précision, il y a de fortes chances pour que le poisson en question ressemble à un hareng. Avec ses écailles argentées, son corps allongé, ses nageoires caractéristiqes et sa tête allongée décorée d'un gros oeil rond, l'apparence du hareng est celle d'un "poisson" banal. On le reconnaît, entre autre, par sa machoire inférieure légèrement proéminente et bien sur, par sa propension à se déplacer en bancs de taille immense, couvrant plusieurs kilomètres. Leur vessie natatoire (organe permettant le contrôle de la flottaison dans l'eau) est reliée à leur appareil digestif, ce qui est caractéristique de ces poissons. On l'appelle parfois à tort "sardine", bien que la véritable sardine ne soit pas de la même espèce. 

Le hareng vit dans l'Atlantique Nord, là où les eaux sont froides et très riches en oxygène. Selon la période de l'année ou de la journée, on peut le trouver en pleine mer ou près des côtes, en profondeur ou près de la surface. 

 

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Un hareng. Photographie de Uwe Kils, CC-BY-SA 3.0

Alimentation

Le hareng se nourrit en bancs. Poisson filtreur, sa nourriture se compose d'abord de phytoplancton (plantes microscopiques) lorsqu'il est jeune, puis de zooplancton en grandissant. Ses proies principales sont ainsi les petits crustacés, le krill et les petits poissons. Pour se nourrir, il lui suffit de nager au sein des bancs de plancton bouche ouverte. Les petits animaux entreront alors dans sa bouche et resteront bloqués par le "peigne" filtreur que le poisson possède devant les branchies. L'eau ressortira par ces dernières sans les proies que le poisson avalera, un peu comme le fait une baleine. 

Mode de vie et reproduction

 

Le hareng est une proie de choix pour de nombreuses espèces : phoques, baleines, oiseaux marins (tels que pingouins, cormorans, fous de bassan, etc...) morues, saumons, thons, requins, espadons entre autres poissons s'en font en festins. Il est en plus activement pêché par les hommes. Par conséquent, le hareng est un animal méfiant. Passant la journée dans les profondeurs plus sombres, il attend la nuit pour remonter à la surface. Extrêmement grégaire, il compte sur le nombre pour assurer la survie de son espèce et se déplace pour cela constamment en bancs. Il compte également sur l'éclat argenté de ses écailles pour confonfre les prédateurs et s ecamoufler plus efficacement. 

Chez le hareng, il y a deux saisons du frai : une au printemps et l'autre en automne. Pour se reproduire, les harengs quittent la pleine mer pour atteindre les côtes. Là, la femelle va pondre jusqu'à 200 000 oeufs qu'elle laissera se développer seuls, sur le gravier, les algues, ou le sable. La maturité sexuelle est atteinte à trois ans. L'espérance de vie d'un hareng dans la nature est d'environ 5 ans. 

Bien qu'encore abondant et non-menacé dans l'immédiat, le hareng subit une pression de plus en plus importante et ses effectifs ont tendance à baisser dans certaines zones. La pression dûe à la pêche excessive, mais aussi l'appauvrissemment de l'eau en oxygène et le réchauffement des océans sont autant de menaces que cet animal doit affronter. 

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