Les bénitiers

Classification :

Embranchement : Mollusques

Classe : Bivalves

Ordre :Veneroida

Famille : Cardiidae

Genre : Tridacna

Taille : jusqu'à 1,50m 

Poids : jusqu'à 250

                                                                Bénitier géant, Tridacna gigas. Photographie par Jan Derk - Domaine Public

Les bénitiers sont un genre de coquillages bivalves, généralement de grande taille. Un coquillage bivalve est composé d'une coquille en deux parties (ou valves) qui le protègent, et d'un manteau, où se situent les organes. Ce manteau est souvent vivement coloré chez les bénitiers, car il renferme une population symbiotique d'algues unicellulaires qui apportent à l'animal un complément d'alimentation. Ces algues sont elles-mêmes maintenues vivantes par des ocelles, alignées près des valves dans le manteau du coquillage, qui captent la lumière et permettent ainsi aux algues de pratiquer la photosynthèse. A part les ocelles, on trouve chez les bénitiers plusieurs organes dont les noms nous sont familiers : un coeur, des branchies, des muscles, un anus, des organes reproduceurs et digestifs. On trouve également des siphons, l'un inhalant et l'aure exhalant, qui permettent de faire pénétrer un courant d'eau dans le coquillage afin d'en retirer l'oxygène mais également des nutriments. Le bénitier géant, Tridacna gigas, est le plus gros coquillage bivalve du monde. 

Les bénitiers sont des animaux dits sessiles, ils restent fixés au substrat sans se déplacer. Ils vivent dans les récifs coralliens, dans le bassin indo-pacifique (océan indien, ouest de l'océan Pacifique et mer des Philippins, Indonésie, mer Rouge...) 

Les bénitiers font partie d'une rare catégorie d'animaux qui n'ont pratiquement pas besoin de se nourrir : les algues unicellulaires présentes dans le manteau, et maintenues par la photosynthèse, apportent une grande partie de l'alimentation du coquillage. Elles sont directement absorbées par les globules blancs de l'animal qui possède, ainsi, un tube digestif très réduit. Néanmoins, une alimentation complémentaire est apportée grâce aux siphons et à l'eau qui y pénètre : filtrée, elle permet au bénitier de récupérer du plancton. 

Bénitier crocus, Tridacna crocea, photographié aux Maldives par Frédéric Ducarme (CC BU-SA 4.0). La magnifique couleur de ce coquillage est dûe à la présence des algues symbiotiques. 

Les bénitiers sont des hermaphrodites. Si, au début, ils ne sécrétent que des gamètes mâles, ils deviennent capables de sécréter également les ovocytes (ou plus simplement, les oeufs) au bout de quelques années. Les gamètes sont simplement lâchées dans l'eau, laissant le hasard faire se rencontrer les gamètes mâles et femelles. Un même individu va d'abord relâcher ses gamètes mâles, puis les femelles. Cela permet probablement d'éviter l'auto-fécondation et donc, la consanguinité. De la fécondation éclot une larve libre qui, à  maturité, va se métamorphoser en un coquillage sessile : la fixation au sol se fait par des filaments sécrétés par l'animal, le byssus, qui va régresser à mesure que l'animal grossit et peut se maintenir en position sous l'effet de son propre poids. Avec le temps, il peut également s'encastrer profondément dans le substrat. En tant qu'animal sessile, le bénitier est solitaire et, a priori, ne manifeste pas de comportements complexes.