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Le Manchot Royal

Fiche d'identité

 

Classification :

Ordre : Sphénisciforme

Famille : Sphenicidae

Genre : Aptenodytes 

Nom scientifique : Aptenodytes patagonica

Taille : entre 85 et 95cm.

Poids : 12 à 14 kg en moyenne, mais avec des variations extrêmes selon la période de l'année (de 8 à 20kg)

Statut de conservation : Préoccupation mineure

 

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Manchot Royal . Photo par Josve05a. CC-BY-SA 2.0

Description et Répartition

 

Attention à ne pas confondre ce manchot avec son cousin, le manchot empereur ! Ces deux espèces se ressemblent à première vue beaucoup, et le manchot royal est souvent confondu avec l'empereur, plus connu, notamment grace à certains documentaires. L'oiseau qui nous intéresse ici se distingue par une taille plus petite que son cousin et une coloration jaune vif, en forme de goutte, sur les tempes, ainsi qu'en haut de la poitrine. La mandibule inférieure du bec est également jaune ou orangée, tandis que le manchot empereur possède un plumage plus terne. 

Le manchot royal est parfaitement hydrodynamique avec ses pattes palmées, ses ailes utilisées comme des nageoires et la forme de son corps, fuselé. Comme tous les manchots, il est incapable de voler. Son plumage est un camouflage efficace. Lorsqu'il nage, son dos sombre, vu de dessus, se confond avec les profondeurs de la mer quand son ventre blanc, vu de dessous, se confond, lui, avec la lumière venant de la surface et casse l'effet du contre jour qui voudrait que l'animal se détache de son environnement. 

Le manchot royal vit dans les îles sub-antarctique, mais pas sur le continent Antarctique lui même (contrairement à l'empereur.) Il existe trois principaux foyers de reproduction et de répartition de ce manchot  : l'un dans les îles Malouines en Géorgie du Sud, un dans les îles Kerguelen (terres australes françaises) et le dernier dans les'îles Crozet qui à elles seules accueillent les deux tiers de la population. 

Alimentation

 

Les manchots royaux ne se nourrissent que dans les eaux marines, jamais sur terre. Ils peuvent se nourrir de petits crustacés, de plancton et de krill, ainsi que de calmars, mais sa nourriture principale est une espèce de poisson bioluminescent, le poisson lanterne. Pour le pécher, le manchot royal plonge la nuit afin de repérer à vue la lumière que le poisson émet. Comme ce poisson est typiquement un animal des profondeurs, le manchot doit aller le chercher loin de la surface : il peut descendre jusqu'à 200m de profondeur. 

 

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Un jeune. Photo par Pismire. CC-BY-SA 3.0

Mode de vie et reproduction

 

Le cycle reproducteur du manchot royal est complexe. En effet, il n'a lieu que tous les 16 mois, ce qui fait que les naissances ne sont pas toujours synchronisées et que certaines années, il n'y a aucune reproduction. La saison de reproduction se tient au cours de l'été austral (c'est à dire environ de décembre à mars). Les manchots se réunissent alors en colonies nombreuses, dans lesquelles les mâles vont commencer à parader pour attirer une partenaire avec qui il restera tout au long de la saison de reproduction. Ceci fait, aucun nid n'est fait et la femelle pond un oeuf unique qu'elle garde sur ses pattes, sous un repli de sa peau, pour le protéger du froid. Mâle et femelle se partagent la tâche de maintenir l'oeuf sur leurs pattes, alternant tous les 6 à 18 jours pour permettre à l'autre parent d'aller se nourrir en mer. Le poussin éclot au bout de 55 jours et reste sur les pattes de ses parents encore un mois, le temps qu'il soit capable de réguler sa température seul. Pour nourrir leur petit, mâles et femelles continuent de se relayer, l'un restant auprès du petit pendant 15 jours ; l'autre partant pêcher, maintenant dans son estomac sans les digérer la nourriture qu'il régurgitera à son poussin. Le petit est gavé au maximum afin de lui assurer un maximum de réserves de graisse. Après 30 à 40 jours passés sur les pattes de l'un de ses parents, le jeune rejoint d'autres poussins en "crèches" regroupant plusieurs âges qui se serrent les uns contre les autres et se rassemblent pour combattre le froid et les prédateurs.

À partir de mai, les ressources alimentaires commençant à manquer, les parents doivent laisser les petits seuls pour aller se nourrir à 2000km de leur colonie, près des côtes antarctiques. Les jeunes peuvent ne plus être nourris pendant plusieurs mois et seuls les plus gras, c'est à dire ceux nés le plus tôt et le mieux nourris, pourront survivre. Les parents reviennent au printemps austral pour nourrir à nouveau les petits. C'est également à cette période que le jeune d'environ 11 mois va muer, perdant son plumage juvenile pour la tenue des adultes. Il peut alors à son tour rejoindre la mer et se nourrir seul. Il ne reviendra dans la colonie que pour se reproduire trois ans plus tard. 

Si les manchots peuvent vivre jusqu'à 25 ans dans la nature, ils doivent affronter de nombreux dangers. Les adultes sont les proies des léopards de mer, des otaries, et des orques. Quant aux petits, ils doivent affronter le froid et la faim pendant l'absence des parents, ainsi que des prédateurs tels que les pétrels géants. Les manchots sont de plus menacés par le réchauffement climatique. 

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