Le cheval de Przewalski

Fiche d'identité

Classification :

Embranchement : Cordés

Sous-embranchement : Vertébrés

Classe : Mammifère

Sous-classe : Placentaires

Ordre : Périssodactyles 

Famille : Equidés

Nom latin : Equus caballus przewalskii (ou E. ferus przewalskii, selon si l'on considère la sous-espèce comme "sauvage" ou "domestique") 

Taille :  1,30m au garrot environ

Poids : 200 à 300 kg

Statut de conservation : En danger 

 

Fury   Photographie de Hr-Chrissi   -   CC BY-SA. 3.0

Morphologie et répartition

Avant toute considération ultérieure, il est important de noter que le cheval de Przewalski n'est pas une espèce à part entière, mais une sous-espèce de cheval. Actuellement, nous ne savons pas si nous devons le considérer comme une sous-espèce de cheval sauvage (dans ce cas son nom scientifique serait E. ferus) ou de cheval domestique (E. caballus). Longtemps considéré comme l'unique cheval entièrement sauvage restant sur la planète, de récentes études génétiques ont cependant confirmé qu'il avait bien été domestiqué il y a 5 500 ans, avant de retourner à l'état sauvage. Son mode de vie est acuellement très proche de celui des chevaux sauvages primitifs, et ceux qui s'y ont essayé n'ont pas réussi à le domestiquer. De plus, il peut s'hybrider avec des chevaux domestiques, mais n'a pas le même nombre de chromosomes que ce dernier. Ce problème de classification n'est donc pas encore élucidé. Son existence indépendante de hommes, et la place très particulière que tient ce cheval dans l'écosystème justifie cependant sa présence sur ce site dédié aux animaux sauvages quel que soit le futur consensus scientifique à son sujet.

Morphologiquement, la sous-espèce de Przewalski se distingue des chevaux domestiques par des traits "primitifs" qui le font ressembler aux chevaux représentés sur les parois des cavernes préhistoriques : leur tête est forte, leurs yeux situés plus haut sur cette dernière, leur crinière est courte et raide. Leur robe est beaucoup moins variée que celle des autres chevaux : uniformément baie, avec toutefois des pattes noires et des zébrures sombres sur les jambes et le dos. Ce sont des chevaux puissants et très résistants aux conditions météorologiques extrêmes. Cela est dû à leur milieu de vie : ce cheval ne vit en effet que dans les steppes de Mongolie, où les conditions de vie sont rudes. Eteint à l'état sauvage dans les années 1960 à cause de la dégradation de son habitat, de la chasse et de la compétition avec les intérêts humains, il a ensuite été réintroduit dans son habitat originel. Il fait ainsi partie de ces animaux dont le statut de conservation s'est amélioré, même s'il subsiste des menaces sur ces populations réintroduites, comme l'hybridation avec les troupeaux domestiques ou la consanguinité. 

Alimentation

Comme tous les chevaux, la sous-espèce de Przewalski est presqu'exclusivement herbivore. Il passe la majorité de son temps à rechercher de la norriture et à brouter, car l'herbe est un aliment peu nutritif. Il doit donc en consommer beaucoup. Il peut également compléter son alimentation avec des jeunes plantes, des feuilles, de l'écorce ou des fruits. En captivité, il se nourrit également de foin. 

 

Xinjiang przewalski s wild horses 5276954826    Photographie de Iwtt93 - CC BY 2.0

Mode de vie et reproduction

Les chevaux vivent par petits groupes composés généralement d'un étalon (mâle) et de quelques femelles accompagnées de leurs jeunes. D'aures groupes sont composés de jeunes chevaux célibataires qui n'ont pas encore accès à la reproduction. Les chevaux d'un même groupe ne s'éloignent jamais beaucoup les uns des autres et restent en contact, même s'ils se tiennent souvent à petite distance.  

Les poulains naissent généralement au printemps ou au début de l'été, entre mai et juin dans la nature, après 11 à 12 mois de gestation. Ils peuvent marcher à peine une heure après leur naissance. Ils commencent à brouter à deux semaines, mais ne sont sevrés et indépendants qu'entre 8 mois et un an. Entre temps, les petis exercent leur vitesse et leur agilité face aux prédateurs à travers des jeux qui leur apprennent également à respecter la hiérarchie du troupeau. A la saison de reproduction suivante, les jeunes sont évincés par l'étalon dominant et quittent le groupe pour former un troupeau de célibataires. La maturité sexuelle est atteinte à deux ans, mais si les femelles peuvent déjà avoir un poulain à trois ans, les mâles doivent souvent attendre d'avoir cinq ans pour revendiquer un harem. En effet, pour se reproduire, un étalon doit soit pouvoir rassembler des femelles autour de lui, soit s'emparer d'un harem déjà constitué par un autre étalon. Ainsi, ils doivent pouvoir défier d'autres mâles pour pouvoir prétendre à la reproduction. Les mâles évincés de leur harem par un rival rejoignent à leur tour un groupe de célibataires. L'espérance de vie d'un cheval sauvage est de 20 ans. 

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