Avant toute considération ultérieure, il est important de noter que le cheval de Przewalski n'est pas une espèce à part entière, mais une sous-espèce de cheval. Actuellement, nous ne savons pas si nous devons le considérer comme une sous-espèce de cheval sauvage (dans ce cas son nom scientifique serait E. ferus) ou de cheval domestique (E. caballus). Longtemps considéré comme l'unique cheval entièrement sauvage restant sur la planète, de récentes études génétiques ont cependant confirmé qu'il avait bien été domestiqué il y a 5 500 ans, avant de retourner à l'état sauvage. Son mode de vie est acuellement très proche de celui des chevaux sauvages primitifs, et ceux qui s'y ont essayé n'ont pas réussi à le domestiquer. De plus, il peut s'hybrider avec des chevaux domestiques, mais n'a pas le même nombre de chromosomes que ce dernier. Ce problème de classification n'est donc pas encore élucidé. Son existence indépendante de hommes, et la place très particulière que tient ce cheval dans l'écosystème justifie cependant sa présence sur ce site dédié aux animaux sauvages quel que soit le futur consensus scientifique à son sujet.
Morphologiquement, la sous-espèce de Przewalski se distingue des chevaux domestiques par des traits "primitifs" qui le font ressembler aux chevaux représentés sur les parois des cavernes préhistoriques : leur tête est forte, leurs yeux situés plus haut sur cette dernière, leur crinière est courte et raide. Leur robe est beaucoup moins variée que celle des autres chevaux : uniformément baie, avec toutefois des pattes noires et des zébrures sombres sur les jambes et le dos. Ce sont des chevaux puissants et très résistants aux conditions météorologiques extrêmes. Cela est dû à leur milieu de vie : ce cheval ne vit en effet que dans les steppes de Mongolie, où les conditions de vie sont rudes. Eteint à l'état sauvage dans les années 1960 à cause de la dégradation de son habitat, de la chasse et de la compétition avec les intérêts humains, il a ensuite été réintroduit dans son habitat originel. Il fait ainsi partie de ces animaux dont le statut de conservation s'est amélioré, même s'il subsiste des menaces sur ces populations réintroduites, comme l'hybridation avec les troupeaux domestiques ou la consanguinité.
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