Le lézard à collerette

Classification : 

Embranchement : Vertébrés

Classe : Reptilia

Ordre : Squamates

Sous-ordre : Sauria

Famille : Aguamidés

Genre : Chlamydosaurus

Nom scientifique : Chlamydosaurus kingii

Taille : 90 cm de long 

Poids : 500gr

Statut de conservation : Préoccupation mineure

Photographie de TimVickers, domaine public 

Grand lézard arboricole, Chlamydosaurus k. présente une coloration brune ou grise qui se fond dans son environnement, le rendant très difficile à voir lorsqu'il se tient sur les troncs d'arbre. Le mâle est plus grand que la femelle. La principale particularité de ce lézard est sa collerette de peau, soutenue par des baguettes cartilagineuses, qu'il peut soit laisser plaquée contre son corps (ce qu'il fait le plus souvent, au repos), soit déployer toute grande. Les deux sexes possèdent cette collerette car elle sert essentiellement à intimider un éventuel prédateur ou un quelconque autre animal qui le dérangerait. La grande taille -jusqu'à 30 centimètres- et la couleur rosée voyante font paraitre l'aimal plus gros qu'il ne l'est et surprennent l'observateur. Elle pourrait également permettre une meilleure régulation de la température, grâce à la présence de nombreux vaisseaux sanguins. La collerette est surtout déployée lorsque le lézard se trouve vulnérable, au sol. Elle s'accompagne de signes d'agressivité (sifflements, battements de queue, charge) et si ce déploiement n'est pas suffisant, il s'enfuit sur ses pattes arrières jusqu'à atteindre un arbre.

A l'état sauvage, le lézard à collerette vit au nord de l'Australie et à l'extrême sud de la Nouvelle-Guinée. Il a besoin d'arbres et par conséquent, on le trouve partout où ils sont présents, des forês tropicales aux savanes arborées. Il s'agit également d'un animal très apprécié par les amateurs de terrarium, et l'on trouve donc des lézards à collerette chez de nombreux particuliers tout autour du globe. 

Le lézard à collerette est, comme l'immense majorité des reptiles, un animal carnivore. Il se régale de divers insctes et autres invertébrés : fourmis, scarabées, sauterelle, chenilles, araignées, etc... Il aime également se nourrir d'autres proies plus grosses telles que des grenouilles et autres amphibiens, des petits rongeurs, des oiseaux, d'autres lézards ou des oeufs. La nourriture est prélevée directement sur les arbres ou, parfois, sur le sol. Dans ce cas, le lézard se laisse tomber sur sa proie au passage de cette dernière. Il remonte ensuite toujours dans les arbres pour la dévorer. 

Manoeuvre d'intimidation du lézard à collerette. Photographie de Matt, CC BY-SA 2.0

Comme tous les lézards, il est ectotherme (ectotherme est le therme réel pour désigner les animaux que l'on dit communément "à sang froid"). Par conséquent, une bonne partie de la journée de cet animal est dévolue à la régulation de sa température: on l'observe souvent immobile sur les branches, au soleil ou à l'ombre en fonction de sa température. Le reste du temps, il cherche sa nourriture. Le lézard à collerette est toujours plus actif pendant la saison humide (qui s'étale d'octobre à avril en Australie) car les ressources sont plus nombreuses et la température plus clémente. Pendant la saison sèche, il ralentit, mais demeure actif, notamment pour se défendre. 

La saison de reproduction débute avec les pluies, vers le mois d'octobre: les mâles commencent alors à parader pour attirer les femelles : ils dévoilent alors leur collerette. Si la femelle est intéressée, elle ouvre à sontour la sienne et la fécondation a lieu. Si plusieurs mâles repèrent la même femelle, descombats ont lieu. Après l'accouplement, le mâle quitte aussitôt la femelle qui s'empresse de creuser un trou dans le sol sablonneux, où elle dépose entre quatre et une vingtaine d'oeufs. Le travail de mère du lézard s'arrête là, et les oeufs sont couvés par le soleil. Le sexe des petits est déterminé par la température : douces, les deuxsexes sont présents, mais plus chaudes, il n'y a que des femelles.  Les jeunes lézards éclosent en février et sont aussitôt indépendants. 

Le lézard à collerette n'est pas menacé et est encore abondant dans son habitat, mais quelques menaces ont quand même été identifiées : la pollution et la déforestation, la prédation des chats, et le changement climatique qui risque de perturber l'équilibre entre mâles et femelles. Ce lézard et ses oeufs sont également la proie de serpents, d'oiseaux et d'autres lézards.